De passage à La Léchère (Savoie)

[GHESTEM Hubert]

En cure à La Léchère, j'ai emprunté à la Médiathèque, le livre "Mon aventure de l'hydroélectricité". J'ai choisi ce livre pour son sujet technique. En commençant à le lire, je me suis aperçu que Catherine Ivanoff écrivait son histoire. Cet aspect-là aussi m'a plu car j'ai écrit moi-même mon histoire, nettement moins riche que la sienne. Je suis de plus, moins doué pour l'écriture que l'auteure. Alors, je me pose des questions. Je me rappelle de petits faits de mon enfance sur lesquels j'ai écrit 5 lignes, alors que Catherine Ivanoff écrit des pages entières sur ses randonnées et courses à ski, sur ses souvenirs d'école ou sur ses visites de chantier avec son père. Je pense qu'elle doit reconstituer en partie les paysages d'antan d'après ce qu'elle a pu voir plus récemment, ou réinventer les dialogues qu'elle a pu avoir avec son père quand elle avait 8 ou 13 ans. Dommage que les photos jointes soient grisâtres. Le texte est vivant.
Des éléments du livre ne sont pas toujours bien clairs. Ainsi, au début du livre, elle dit que son père prenait en photo les "pisseuses", qu'il embarque les filles pour partir à Beaufort. Catherine Ivanoff avait donc au moins une sœur. Ensuite, vers la fin, elle dit qu'elle visite les chantiers, apparemment seule avec son père. La ou les sœurs n'étaient donc vraiment pas intéressées par le travail de leur père ?
L'auteure ne parle pas non plus de sa mère, qui est citée une fois à la fin à l'âge de 90 ans. Les femmes de tous ces ingénieurs n'avaient-elles qu'un rôle de représentation à l'occasion d'un congrès ou de la fête de la Ste Barbe comme on peut le voir sur les photos? Au sujet de la place de la femme, on parle beaucoup maintenant de l'égalité homme-femme, que les enfants garçons ou filles doivent avoir les mêmes jeux ... Je remarque que pour la conduite et l'exécution des travaux pour l'hydroélectricité, on ne parle que d'hommes: ingénieurs, barragistes, expert italien, grutier, travailleurs marocains. Je vois mal, en effet, des femmes sur ces chantiers aux occupations très physiques et techniques. Par contre l'auteure parle volontiers des femmes dans le sport ou le tourisme.
Mon travail tient sur 64 pages, format A4. Il n'est pas publié mais distribué seulement à mes petits-enfants pour qu'ils connaissent l'histoire de leurs ancêtres. Je comprends que Catherine Ivanoff ne veuille pas parler de sa ou ses sœurs dans un livre destiné au public.
Hubert GHESTEM - 81 ans - Nordiste -